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La ligne de tramway de Grenoble à Chapareillan

  • Photo du rédacteur: Chapareillan Info
    Chapareillan Info
  • 19 avr. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 oct. 2021

Les débuts du tramway en France


Juin 1873. La première ligne de tramway, à traction hippomobile, est mise en service (Paris)

Ce mode de traction restera majoritaire jusqu'à la fin du XIXème siècle, malgré le rapide développement de la traction mécanique, à vapeur puis électrique.

Août 1876. La première ligne régulière de traction à vapeur est mise en exploitation (Paris)

Janvier 1890. La première ligne à traction électrique est inaugurée (Clermont-Ferrand)

Ce n'est qu'au début du XXème siècle que commence à se généraliser la traction électrique et la prise de courant par fil aérien sur le réseau français.

Les réseaux de tramways seront progressivement abandonnés jusqu'à la fin des années 1960 (seules Saint-Etienne, Lille et Marseille conserveront des lignes).

Nantes (en 1985), puis Grenoble (en 1987) seront les premières villes à réintroduire le tramway.


Et ses débuts à Grenoble


Avril 1897. Le réseau de tramway électrique est mis en exploitation

Le réseau urbain s'étend rapidement au tout début du XXème siècle.

La dernière ligne voyageurs sera fermée en août 1952 (octobre 1955 pour la dernière ligne marchandises).

Décembre 1899. La compagnie du TGC (Tramway de Grenoble à Chapareillan) met en service la section Grenoble/Crolles, par la rive droite de l’Isère, puis la section Crolles/Chapareillan en mars 1900

Les lignes suburbaines pré-existantes (à traction vapeur) sont progressivement électrifiées.

Avril 1911. La compagnie SGTE (Société Grenobloise des Tramways Electriques) inaugure le premier tronçon d'une dernière ligne suburbaine, entre Grenoble et Seyssins

Juillet 1920. Cette ligne est prolongée jusqu'à Villard-de-Lans

La ligne sera progressivement fermée, de Saint-Nizier-du-Moucherotte à Villard-de-Lans en octobre 1938, de Seyssins à Saint-Nizier-du-Moucherotte en avril 1949 et de Grenoble à Seyssins en novembre 1950.


La ligne Grenoble/Chapareillan


*** Le Grésivaudan dans le dernier quart du XIXème siècle ***


Vallée agricole prospère et homogène jusque dans les années 1850, les deux rives de l'Isère se sont développées de façon différenciée dans la deuxième moitié du XIXème siècle.

La rive droite est restée très rurale, mal desservie, et fortement touchée par l'émigration, tandis que la rive gauche développait son secteur industriel (papeterie notamment) et bénéficiait de la desserte ferroviaire de la ligne Grenoble/Montmélian, inaugurée en septembre 1864.

Le tramway sembla alors être le moyen de transport le plus approprié pour désenclaver et ouvrir économiquement ces communes de la rive droite, de Grenoble à la limite de la Savoie.


*** La mise en service ***


Avril 1884. L'avant-projet de la ligne est soumis

Décembre 1885. La déclaration d'utilité publique est décrétée

Février 1898. L'expropriation des immeubles nécessaire à la construction est prononcée

Fin 1897. Le département lance la construction d'un pont sur l'Isère entre l'Ile Verte et La Tronche

Juin 1898. Les travaux de la ligne commencent

23 décembre 1899. Le tronçon de Grenoble (Place Notre-Dame) à Crolles est ouvert aux voyageurs

6 janvier 1900. La ligne est prolongée de Crolles jusqu'au Touvet

15 mars 1900. La ligne est ouverte jusqu'à Chapareillan

15 mars 1901. La ligne est prolongée dans Grenoble de la place Notre-Dame à la gare PLM


*** L'exploitation ***


Les gares étaient toutes bâties sur le même modèle, soit gare voyageurs, soit simple abri

La ligne était utilisée par des tramways à traction électrique sur une voie unique et métrique (écartement des rails de 1 m)

Elle a été exploitée jusqu'en 1930 par la TGC (Tramway de Grenoble à Chapareillan), puis par la VFD (Voies Ferrées du Dauphiné)

Dans son extension maximale, elle parcourait 43 km

Elle desservait 15 communes en rive droite de l'Isère. La Tronche, Meylan, Montbonnot, Biviers, Saint-Ismier, Saint-Nazaire-les-Eymes, Bernin, Crolles, Lumbin, La Terrasse, Le Touvet, Saint-Vincent-de-Mercuze, La Flachère, Barraux, Chapareillan

A Lumbin, il y avait une correspondance avec le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet pour monter au plateau des Petites Roches (mise en service en juillet 1924)

Le trajet de Grenoble à Chapareillan durait environ 2h15


*** Les fermetures successives ***


Progressivement remplacé par un réseau de car, moyen de transport plus rapide et moins coûteux, les fermetures de section se sont succédées.

Mars 1933. Le Touvet/Chapareillan (14 km)

Mai 1937. Saint-Ismier/Le Touvet (17 km)

Septembre 1937. Montbonnot/Saint-Ismier (2 km)

Décembre 1946. Meylan/Montbonnot (2 km)

Novembre 1947. Fermeture de la dernière section Grenoble/Meylan (8 km)


De nombreux vestiges (essentiellement des gares) sont encore visibles tout le long du tracé, longeant en grande partie la RD1090. Seules les gares de Meylan-Bachais, La Terrasse et Saint Vincent de Mercuze ont été démolies. Les autres ont pour la plupart trouvé une autre utilisation



Clin d’œil. Modélisme - Le tramway à la gare de Chapareillan [►]
Bibliographie
Jules Sestier, 1900
Le tramway Grenoble-Chapareillan et la vallée du Grésivaudan : Rive droite de l'Isère [►]
Dominique Allemand et Patrice Bouillin, 1985
Le tramway de Grenoble à Chapareillan

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